PUTTING : FAIRE ROULER LA BALLE

Lorsque tous les ingrédients d’un très bon putting sont réunis :

– posture/ alignement/ « touché »/ lecture du green/ mécanique du pendule/ RYTHME

Vous devriez avoir un roulement de balle excellent, un très bon dosage, une bonne appréciation de la trajectoire de votre balle et bien-sûr, une moyenne de putts par green en dessous de 2. Il est beaucoup plus facile d’obtenir un dosage régulier quand la balle est en contact permanent avec la surface du green. La direction est également optimisée, puisque elle est bien plus stable durant toute la trajectoire.

Rythme et dosage par l’élan

« Le rythme du pendule » est un critère fondamental pour obtenir une très bonne transmission d’énergie. Tout mouvement heurté que l’on qualifie dans le jargon golfique de contact « sec » fait décoller la balle sur quelques centimètres avant de commencer à rouler. Suivant la quantité de back spin (effet de rotation arrière de la balle), la distance de roulement ne sera jamais stable.

Mais si vous constatez des soubresauts de la balle lorsqu’elle roule, malgré votre bon niveau technique et l’état irréprochable du green, vérifiez le loft effectif de votre putter par rapport à l’angle d’attaque.

Explications et mythes

-Un mythe persistant au golf consiste à penser qu’il faut taper la balle très en remontant au putting afin de lui donner un meilleur « top spin » (effet de roule de balle vers l’avant). Cette erreur provoque le phénomène inverse suivant :

-Plus le putter contact la balle sur un angle remontant, plus l’impact est bas sur la face de club (sous le sweet spot, à la limite du top). Le vecteur force est descendant, la balle s’enfonce dans le green puis rebondit avant de commencer à rouler. La balle a donc du back spin et non du top spin.

-Si le loft du putter est supérieur à son angle d’attaque, la balle décolle après l’impact…

-Si le loft du putter est égal à l’angle d’attaque, la balle est contactée sans effet donc sans top spin et son roulement reste médiocre…

Quelle est la solution pour obtenir un très bon roulement de balle (top spin)

-L’angle d’attaque doit effectivement être remontant mais modérément c’est-à-dire dans des valeurs comprises entre 1° et 3°.Ceci ne suffit pas à maintenir la balle sur le green. Il faut impérativement que le loft effectif de votre putter (c’est-à-dire son ouverture au moment de l’impact) soit au moins 1° inférieur à votre angle d’attaque. Ainsi, la balle peut immédiatement rouler sur de petites distances ou glisser puis rouler quand le putt est plus long donc plus fort…

Les lofts des putters sont donc ouverts

En fonction des marques, les angles d’ouverture des faces de putters sont compris entre 1° et 5°. Selon la disposition de votre corps à l’adresse, celle de la balle par rapport aux pieds et le placement des mains en avant ou en retrait de la balle, le loft effectif peut beaucoup varier.

Cette vidéo explique les deux problèmes principaux de Phil Mickelson au putting : un haut du corps en arrière de la balle qui a comme conséquence d’augmenter l’ouverture du putter et un « press foward », c’est-à-dire un déplacement des mains au-devant de la balle pour fermer ce loft. Il jouait jusqu’à récemment un Titleist Scotty Cameron dont la particularité est d’être très ouvert (5° de loft). Mais ce club à cause de son « press foward » devait perdre au moins 3° à l’impact, ce qui donnait un bon roulement de balle mais complexifiait terriblement le mouvement.

La posture par rapport à la balle

Tout comme Steve Stricker ou luke Donald, adoptez la postions la plus simple possible, placez la balle vers le pied avant, prenez un stance un petit peu plus large afin d’avoir un solide ancrage au sol, et évitez le « press foward » qui complique tout…

Travaillez votre « top spin » avec le Sam putt Lab

Le club-maker déterminera avec vous, sous couvert d’une analyse méticuleuse de votre mouvement, quel loft il conviendra de choisir. Si ce professionnel estime cependant que vous contactez la balle beaucoup trop en remontant ou que vous rajoutez du loft à l’impact, il vous fera également travailler sur votre mouvement…

L’entraînement doit impérativement se faire sur des bons greens

Paradoxalement, sur des greens de médiocre qualité, c’est en tapant la balle et en la faisant sauter que vous pourrez doser le coup. Il faut éviter le maximum de frottement de balle avec la surface gondolée du green, ainsi c’est l’inverse d’un contact doux et accompagné qui produira du résultat. Mais cette technique vous empêchera tout dosage subtile à la belle saison quand les greens redeviennent rapides et fermes.

Olivier Gauci, enseignant au golf de Noisy le Roi, membre de la PGA

06 63 38 22 18, oliviergauci@gmail.com